Un collègue de maitrise m’a proposé d’aller faire de la planche à neige à Dobrinishte. On part tôt le matin. On arrive et il y a plein de neige. Rassurant, parce qu’à Sofia, on se croirait au printemps. On a une belle chambre à l’hôtel sur le flanc de la montagne. Dans l’après-midi, on va faire de la planche. Le paysage est à couper le souffle. La veille, il est tombé 50 cm, donc, on a eu droit à de la belle neige poudreuse. Des conditions idéales pour faire du snowboard. Je suis tombée quelques fois, mais j’ai eu beaucoup de plaisir. Toutefois, c’est épuisant comme sport, ça prend beaucoup d’équilibre. J’ai emprunté un manteau et un pantalon de mon ami anglais. Le pantalon est un peu serré et je peine avec la fermeture éclair. Qu’importe, l’important c’est de pouvoir rester au chaud. Le lendemain, je retourne sur les pistes. Je retrouve les autres du groupe, on était une dizaine, lorsque je dis que j’ai froid aux fesses. Une fille me fait la remarque que mon pantalon est déchiré. Quoi?? Je me retourne et je vois que le pantalon est déchiré au grand complet. Je pouvais bien avoir froid. Quelle honte, je savais qu’il était trop petit le pantalon! Le lendemain, je le couds, mais c’est encore pire, parce que là, il est vraiment trop serré. Mon ami qui n’arrêtait pas de me dire, c’est correct, ça va aller. Euh, c’est ce que tu avais dit au début, et regarde le résultat. Il n’est pas question que je ressorte avec ce pantalon et que je fasse la même erreur. C’est clair que ça va lâcher. J’étais sûre que ça ne tiendrait même pas jusqu’au lift.
Je décide de mettre mes leggins et un pantalon, comme je tombe de moins en moins, je me suis dit que c’était moins risqué comme ça. J’attends un ami qui fait du ski alpin. J’étais mi-chemin à l’attendre lorsque j’ai décidé d’enlever ma planche. ERREUR! Elle est partie sans moi en bas de la côte pour se retrouver en forêt. Je pars à la course à essayer de le rattraper, mais je n’y arrive pas. Je vous avais dit qu’il était tombé 50 cm de neige? Résultat? Je me retrouve enfouie dans la neige jusqu’aux épaules. J’ai l’air d’une belle conne à essayer de ramasser ma planche. J’ai l’impression que tous les gens qui sont sur le lift me regardent et se demandent ce que je peux bien foutre là. Si ce n’était que j’avais peur de rester enfouie sous la neige, j’aurais pris une photo. J’ai enfin réussi à prendre la planche et me sortir de ce pétrin. Là, j’étais trempée jusqu’à l’os. Je décide de prendre le lift pour retourner en bas. J’arrive et qui je ne vois pas en train de manger un hot-dog bien tranquille? Le mec que j’attendais en haut de la piste. Il n’avait même pas réalisé ce qui m’était arrivé pendant que je l’attendais. Ça m’apprendra. Tout est bien qui finit bien. Le lendemain, je suis retournée sur les pistes, encore une fois avec mon pantalon de ville. Je ne suis pas tombée, mais j’avoue que mes jambes me faisaient mal. Je suis retournée assez rapidement à l’hôtel. J’ai passé quatre jours magnifiques en montagne et cela ne m’a coûté que 65€ pour l’hébergement, les passes de ski et 2 repas par jour. Une vraie aubaine.
Départ demain matin pour Athènes. Je suis très triste de partir d’ici. J’ai eu une belle expérience aussi bien à l’Université qu’avec les gens que j’ai rencontrés. Je ne pensais pas tomber en amour ici quoique mon amie Sophie me l’ait dit avant de partir. C’est un des moments les plus difficiles lorsqu’on s’installe à l’étranger. On fait de belles rencontres et l’on ne sait pas quand on va les revoir.
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