Un jour, on m’a demandé si je ferais n’importe quoi pour garder la personne que j’aime à mes côtés. Spontanément, j’ai répondu oui. Maintenant, je réalise qu’en fait, la réponse est plutôt non. Pourquoi, devrait-on courir après quelqu’un qui nous aime plus? En aucun cas, on ne doit essayer de convaincre une personne de nous aimer. Ceci devrait venir naturellement non? Il n’y a rien de pire dans la vie que d’être en couple et se sentir seul. « You deserve someone who would jump fences to be with you. Not someone who is on the fence about being with you ».
Pour ma part, j’ai compris ça lors de ma dernière relation où je m’en suis sortie de peine et de misère avec mon orgueil sur le tapis. Le chemin a été ardu, mais mes amis et mon côté positif m’ont grandement aidée à m’en sortir. J’ai appris de mes erreurs. Je crois encore à l’amour. La preuve, je suis en amour avec mon bulgare. Cela n’est pas facile de lâcher prise, mais une journée à la fois, j’y arriverais. Certains préfèrent ne pas tomber en amour parce que ça leur évite d’avoir de la peine, mais est-ce vraiment une façon de vivre sa vie que de passer à côté de quelque chose d’aussi intense? Il me semble que c’est une façon fade de passer à travers la vie.
De nos jours, je ne sais pas si c’est l’Inde ou ce dernier voyage, mais je suis beaucoup plus zen par rapport à ça. Je ne cours plus après personne, si l’être aimé ne réalise pas la chance qu’il a d’être avec moi, je dis NEXT. Je sais que c’est un peu radical comme décision, mais j’en ai assez de perdre mon temps. C’est comme ça que j’en suis venue à mettre une annonce sur mon Facebook « Recherche un emploi dans le domaine de l’interculturel, et un nouveau chum (copain) à Montréal ou dans les environs. Toutes les offres seront considérées. Merci de communiquer avec moi si vous avez des propositions intéressantes ». Plusieurs l’ont trouvé bien drôle. Je me suis dit aussi bien essayer les médias sociaux. On verra ce que ça donnera comme résultat. Mes amis qui me connaissent sont bien placés pour me trouver la perle rare. Ceci étant dit, j’apprivoise bien mon célibat. Je profite de beaucoup de mes moments de solitude. Une chose rare dans notre mode de vie américain effréné. Je ne travaille pas encore, donc, j’ai amplement le temps de m’occuper de moi-même et de profiter de la vie.
Hier soir, on a passé une belle soirée avec des amies. Nous sommes allés dans un bar dans notre quartier. Je dois avouer que je ne pensais pas que ça serait bien comme place. Je m’étais trompée, il y avait beaucoup de beaux garçons pour nous tenir occupés. En plus, une de nos amies n’avait lu dans son horoscope que c’était la journée qu’elle allait rencontrer l’homme de sa vie rien de moins! Voilà une bonne raison pour partir à la chasse. De plus, je voulais tester les Québécois, voir si les choses ont changé depuis les dernières années. Les filles étaient au bar, elles se font payer un verre par les gars d’à côté, un français d’origine africaine, je dirais. Pas d’intérêt de leur part, donc, il finit par comprendre qu’il ne partira avec aucune d’elles ce soir-là. Je décide d’aller m’asseoir un peu plus loin. Les filles trouvent ça drôle parce que je ne connais pas le groupe et me voici assise parmi eux. J’avais pris la peine de demander à un des garçons qui m’a dit, bien sûr assis-toi. Très gentil. La conversation s’arrête là. La solitude, je connais maintenant. J’ai passé 4 mois en Bulgarie sans rien comprendre des conversations alentour de moi. Rien de différent dans ce cas-ci. Je reste sagement assise, perdue dans mes pensées lorsqu’un super beau garçon me demande si je sais où est Frank. Je réponds par la négative puisque je ne connais pas ledit Frank. D’accord, il me pointe une fille et me dit : tu es avec elle? Non, je ne la connais pas. Qui connais-tu alors? Personne en fait. Ahhh bien, moi, c’est Christian et il m’embrasse sur les joues. Il est sympathique le mec. Que tu te dis qu’il sera sûrement de mauvaises nouvelles, mais combien il est beau. En plein mon genre, il m’explique que c’est l’anniversaire de Frank, qu’il est pompier et il me le décrit un peu. D’accord, si je le vois, je lui dirais que tu le cherches. Quelques autres personnes arrivent et me saluent. C’est vraiment drôle parce que tous croient que je connais quelqu’un dans leur groupe, ce qui n’est absolument pas le cas. Je rencontre alors le fameux Frank, je lui souhaite joyeux anniversaire! On discute un peu et me demande qui je connais. Personne. Même réaction. Il me demande mon prénom et m’embrasse sur les joues aussi. Ce dernier a bu beaucoup d’alcool, il est au bar depuis 17 h. Enfin, je décide de rejoindre les filles au bar. Deux décident de quitter le bar, car elles sont fatiguées. On n’est plus que nous deux. Frank et son ami viennent au bar prendre des shooters. Comme, je suis une fan des shooters, on embarque avec eux. Nous voici, en train de prendre des Jagermeister, qui soit dit en passant goûte comme un médicament. Le beau Christian revient et me prend en affection. Il me dit qu’il se sent bien avec moi, que je suis cool, qu’il aime mon beau sourire. Je deviens gêner parce que les compliments abondent. Il n’arrête pas de dire à mon ami qu’il me trouve plus sympathique qu’elle! Ce qui n’est pas très gentil. Il me fait danser, m’embrasse souvent sur les joues en me répétant que je suis cool. Entretemps, j’avais eu la chance d’apercevoir qu’il avait une blonde (copine). Ce que je lui mentionne, il me dit : Je m’en fou d’elle. Ah bon? Qu’est-ce que j’ai à rencontrer des gars qui sont déjà en relation et clairement pas heureux? Il me dit qu’elle fait 100 000 $ par année, elle et sa maitrise. Elle ne veut que discuter. Qu’il n’en a rien à balancer! Qu’il fait 30 000 $ et il n’a pas de diplôme. Qu’il a beaucoup voyagé! Qu’il veut être avec quelqu’un qui a de la culture et qui s’intéresse à ce qui se passe dans le monde! Qu’il s’informe beaucoup sur l’actualité internationale. Sur ce, j’essaie de garder mes distances puisqu’il a pas mal bu et qu’il est très collant. Sa copine est quand même derrière nous. D’ailleurs, il me la présente et lui dit : c’est la fille la plus cool. Sa copine de rétorquer : c’est le plus beau compliment que tu peux avoir de lui. Un peu malaisant comme situation, je décampe assez rapidement.
Mon amie trouve un mec beau de l’autre côté du bar. Je prends la situation en main puisque je ne suis pas du genre gênée. Je m’arrange pour accoster son ami, nous voilà, les présentations sont faites. Malheureusement, le mec en question avait déjà une blonde et en plus, ils étaient sur leur départ. Deux Français. Un qui s’appelait Alexis. On retourne vers l’autre groupe dont on s’est finalement incrusté. On les a tous rencontrés. Notre chance de sortir à l’improviste et se retrouver entouré de beaux pompiers. N’est-ce pas le fantasme de la plupart des filles? J’ai passé la dernière heure à côté d’un gars qui était très drôle. Je me suis présentée. Son ami m’a demandé qui je connaissais. Même scénario. C’était devenu comique tout ça. J’ai jasé avec Éric, pompier aussi pendant plus d’une heure, je voyais bien que je lui plaisais. D’ailleurs, il m’a dit : tu es drôle toi. J’aime ça. Il me collait un peu en dansant. Pendant ce temps, mon amie était elle-même accompagnée d’un autre gars et il discutait tranquillement. Nous sommes restés jusqu’à la fermeture du bar. Enfin, les lumières s’allument, je dis au revoir aux deux gars. J’attends qu’Éric me demande mon numéro de téléphone. Il ne fait rien, me dit juste qu’il avait bien aimé ma compagnie. Son ami Dany me dit que ç’a été un plaisir de m’avoir rencontrée surtout qu’on ne connaissait pas personne. Qu’il avait trouvé ça génial parce que c’était plutôt rare de parler à des gens qu’on ne connaissait pas! J’ai demandé à mon amie si le mec avec qui elle était lui avait demandé son numéro. Non, pas du tout. Pour ma part, je n’étais pas trop déçue parce que je ne suis probablement pas prête à m’embarquer dans une autre relation, mais je trouve ça quand même pathétique que les Québécois ne soient pas capables de prendre le devant. Soit, ils n’étaient peut-être pas intéressés, mais pourquoi passer plus d’une heure à discuter si tu n’es pas intéressé? C’est un peu particulier. Je sais que je ne perdrais pas mon temps avec quelqu’un de même. Conclusion : Un Québécois clairement malheureux dans son couple. D’ailleurs, j’ai vu sa copine en train de pleurer à la fin de la soirée. Deux autres Québécois qui n’ont pas été capables de demander notre numéro de téléphone. Autrement, on a eu beaucoup de plaisir. D’ailleurs, il y a juste Frank qui insistait auprès de mon amie pour qu’elle le rajoute sur Facebook.
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