Le rythme est tellement plus lent pourtant le train file à vive allure. Nous voici en 3e classe à partager notre espace ouvert avec des russes.
La première est une cabine avec deux couchettes, la deuxième classe est une cabine avec quatre couchettes appelé Kupe tandis que la 3e classe n’a pas de cloison et elle est à aire ouverte avec 6 lits. C’est beaucoup moins privé, car tout le monde passe dans le couloir. Cela permet par contre de rencontrer des russes, c’est beaucoup plus convivial. Personnellement, je préfère la troisième classe, car on se sent moins à proximité et dans un espace restreint. Bien sûr pour dormir, c’est mieux la 1ère ou 2e classe.
Aussitôt le train parti, les locaux se préparent pour le voyage en se mettant comfortable. La provonista nous apporte notre sac qui comprends: drap, couvre-oreiller et une petite serviette. Il faut comprendre que les distances ici sont immenses. La Russie traverse 11 fuseaux horaires. Donc, on se met en pyjama et on en profite pour regarder le paysage défiler. Dans ce cas-ci, nous avons le lac Baïkal à notre droite et les montagnes à notre gauche. Quel magnifique paysage que nous avons droit pour les prochains 500 km.
Le lac Baïkal est le 6e plus grand au monde, sa particularité vient qu’il est le plus ancien (25 millions d’années) et le plus profond (1426 mètres). L’eau est très claire et surtout une des plus pures.
Ce n’est qu’un trajet de 7h30 et déjà j’ai l’impression que le temps passe trop vite. Comme nous avons des couchettes, on peut se permettre de faire la sieste ou de s’allonger à loisir. Dans ce train, il n’y a pas de restaurant, mais deux madames sont venus nous vendre du poulet ou un hamburger. J’ai choisi la première option et ma mère la deuxième. Nous sommes chanceuses parce que les russes sont très généreux et la madame qui partage notre section a apporté ses légumes de son jardin ainsi que des biscottes qu’elle nous offre généreusement. La vendeuse repasse et d’une rare occurence en Russie, elle me sourit et me demande si j’ai aimé le poulet. Je lui répond хорошо (bien en russe), elle repart contente.
Ils nous parlent comme si on comprenait quelque chose, donc, je suis devenue bonne à essayer de décoder ce qu’ils me disent. C’est souvent les mêmes questions de toute façon. Comme je connais quelques mots de la langue combiné au language des signes, on fini par se comprendre. Ma mère lors du premier trajet voulait du lait pour son café, le mot est assez simple молоко, mais elle ne s’en souvenait plus, donc, elle a fait signe de traire une vache = priceless 😂😂. Elle se débrouille comme elle peut la mère. D’ailleurs, ça me rappelle une histoire. Nous décidons d’aller dans l’un des nombreux restaurants du centre commercial. Ma mère commande une soupe Pho. Le jeune serveur ne parle pas un mot d’anglais ni ma mère d’ailleurs. Donc, elle montre la photo et comme elle aime avoir la soupe très très chaude, elle lui dit HOT, HOT, HOT. Il semble comprendre. Il arrive alors avec notre nourriture et quel n’est pas notre surprise de voir la soupe avec pleins de piments rouge. En fait, lui a compris épicé, ce qui en théorie n’est pas totalement faux. Ma mère avait la bouche en feu et moi, je riais à gorge déployés. Les aventures de voyage.
Dans chaque wagon, il y a de l’eau chaude disponible pour se préparer du café, du thé ou pour les nouilles ramens qu’on achète au préalable à l’épicerie.
On arrive à destination à l’heure. Les trains sont toujours très ponctuels! Il s’agit maintenant d’essayer de repérer notre appartement qu’on a loué.
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