En route vers Oulan-Bator, Mongolie

Au départ, je pensais entreprendre le transsibérien jusqu’à Vladivostok comme je l’avais toujours rêvé. Puis lorsque ma mère a embarqué dans le projet, j’ai changé les plans pour faire le transmongolien, car je me disais que c’était une opportunité rare pour elle de visiter un pays qui frappe l’imaginaire de plusieurs personnes. Elle n’avait aucune idée où se trouvait ledit pays. Qu’importe, je voulais lui faire une expérience hors de l’ordinaire. Je peux dire que ç’a été réussi. Il y avait aussi la logistique de billets d’avion à considérer. J’arrivais du Kirghizstan, si je désirais que le prix reste abordable, revenir de Pékin était moins dispendieux. Bref, nous avons bifurqué vers le sud au lieu de continuer à l’est.

Mon dernier blogue vous parlait de notre arrêt à Oulan-Oude, il était maintenant temps de se rendre en Mongolie et sa capitale Oulan-Bator. On avait le choix de continuer le périple en train, en autobus ou en avion. Comme c’est une portion internationale, il est impossible d’acheter son billet d’avance et c’est trop risqué d’attendre à la dernière minute. Une amie qui a vécu plusieurs années en Sibérie m’a conseillé de prendre l’autobus et cela concordait avec l’avis de plusieurs voyageurs. De plus, les trois pays (Russie, Mongolie et Chine) ont des écartements de rails différents et il faut changer les bogies de train à la frontière, ce qui rend le trajet beaucoup plus long. La décision a été assez facile à faire et l’achat du billet s’est fait par Internet directement avec Ulan-Ude Hostel, et ce même, si nous avions opté pour une location Airbnb.

Je demande à nos hôtes de nous appeler un taxi pour 6 h 20, car le départ est prévu à 7h30. Ça faisait deux jours qu’il pleuvait fort, c’était un détail important à retenir pour la suite du blogue. Un peu triste à l’idée de quitter la Russie, ce n’était qu’un au revoir, je reviendrai. Contente toutefois de partir pour de nouvelles aventures, même si ça me rapprochait de la fin de mon voyage.

Une fois les modalités remplies, on a embarqué dans l’autobus et l’on est partie à l’heure prévue. On m’avait parlé d’un trajet de 10 – 12 heures au lieu de 16 heures en train. On s’est arrêté une heure plus tard, c’était la première pause pipi et il semblait avoir un problème avec le pneu arrière.

Par la suite, nous n’avons eu aucun souci jusqu’à la frontière entre la Russe et la Mongolie. D’ailleurs, ça s’est très bien passé, les douaniers des deux côtés étaient efficaces et respectueux. Le tout a prit une heure trente pour franchir la frontière : un premier arrêt côté russe, où l’on a vérifié notre identité et où l’on a fouillé nos sacs et un second à la frontière mongole, où cette fois le contrôle a été plus rapide. En tant que Canadiens, on n’a plus besoin de visa pour aller en Mongolie jusqu’à 30 jours.

Ce qui est intéressant de noter c’est qu’on partait d’un pays riche à un sous-développé et le contraste était assez frappant rien qu’en regardant l’état des chaussées. Dans ma tête, lorsqu’on me parlait de prendre l’autobus jusqu’à Oulan-Bator, naïve que j’étais, je croyais qu’il y aurais une route pavée. Je vous avais parlé de la pluie en Russie, je pense qu’il avait plu en Mongolie également. On s’est vite retrouvée pris dans la boue que j’ai pu filmé. Il aura fallu l’intervention d’un tracteur pour nous sortir de là. 

Tout d’un coup, j’ai aperçue une ville, probablement Darkhan avec quelques gratte-ciel vitrés au milieu de nulle part, c’était tellement étrange, mais je n’ai pas pensé à prendre une photo. J’imagine que j’étais plus préoccupée à trouver une toilette. Il restait encore plus de 200 km à parcourir. Étant donné la vitesse qu’on allait, nous n’étions pas près d’arriver. En théorie, on devait arriver entre 16 h et 18 h. On commençait à trouver le trajet long. Ce n’est pas aussi confortable que de prendre le train où l’on peut s’allonger et marcher le long des corridors. Dans l’autobus, tous entasser comme des sardines et être assis pendant 15 heures sans compter le trajet cahoteux, c’était pénible. On parle ici d’une distance de 438 km. Il y avait un couple d’Italiens assis devant nous, qui commençaient aussi à s’impatienter. Je pense qu’on regrettait de ne pas avoir pris le train. Nous sommes finalement arrivés dans le trafic de la capitale Oulan-Bator vers 22 h. Finalement, ça prit exactement le même temps que le train en étant 100 % moins confortable. Rendu là, le supplément du train vis-à-vis du confort ne nous aurait pas dérangés.

Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie est terriblement polluée et même à cette heure de la nuit, le trafic est insupportable. Heureusement que nous étions en été, parce que l’hiver à cause du chauffage au charbon, l’air devient irrespirable. Il y avait une horde de taxis qui voulaient nous surcharger comme dans la plupart des villes du monde, ils avaient vite fait de repérer le touriste riche. Je finis par en trouver un qui nous charge un prix raisonnable. Rendus là, nous avons qu’une hâte c’est d’arriver à l’auberge de jeunesse et de trouver un endroit pour souper vu le retard qu’on avait pris, le chauffeur a pris bon de ne pas s’arrêter pour manger. J’avais pris le contact du couple d’Italiens qui étaient intéressés par l’excursion au désert de Gobi qui partait tôt le lendemain matin. Eux s’étaient fait dire un prix par le chauffeur de taxi et lorsqu’ils sont arrivés à destination, le taxi leur a dit que c’était le prix pour chacun, donc, ils ont dû payer le double. Même si avec le taux de change en euro, le prix est raisonnable pour un Européen reste que personne n’aime se faire embobiner. Ça laisse un goût amer en tant que touriste. La réalité est qu’ils sont tellement pauvres, ils doivent bien survivre. Nous avons une chambre pour deux personnes, mais vu l’heure tardive, on n’a pas beaucoup profité. Nous sommes très bien situés en plein centre-ville. Nous sortons à la recherche d’un restaurant ouvert et comme c’est la capitale, il y a plusieurs options. On ne parle pas le mongol, mais nous sommes chanceuses, il y a des photos sur le menu et en pointant nous réussissons à obtenir notre repas. Derrière nous, sur la deuxième photo, il y a le State Department Store, un centre commercial devenu institution depuis son ouverture en 1921. Malheureusement, vu l’heure tardive, c’était fermé. Il faisait 9oC lorsque nous sommes arrivés à la capitale. Étonnement, un peu frisquet comparé à la Sibérie.

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