Partir ou rester, telle est la question?

Une amie m’a envoyé une offre d’emploi pour un poste d’agente de gestion des ressources humaines. Lorsque je l’ai lu, je me suis dit WOW, c’est l’emploi de mes rêves. Le hic? Ce n’était pas à Montréal, mais en Bolivie. Après mon fiasco à Victoriaville, j’avais plus ou moins envie de partir. C’est vrai qu’en tant que célibataire sans enfant, repartir est plus facile et bien sûr, vivre à La Paz est beaucoup plus exotique que Victoriaville. On ne se le cachera pas.

J’ai tardé à envoyer ma candidature, parce que je n’étais pas sûre de vouloir m’expatrier en Amérique du Sud. J’ai finalement postulé un dimanche pour recevoir un courriel le lendemain matin m’avisant que j’avais été sélectionnée pour une entrevue téléphonique qui s’est fait le lendemain après-midi. Puis, la recruteure était bien emballée par ma candidature. Elle m’a avisé immédiatement que j’aurais une 2e entrevue à leur bureau le vendredi matin. La première partie de l’entrevue était plus laborieuse puisque c’était sur Skype avec la directrice qui était en déplacement au Vietnam puis la 2e et 3e partie s’est très bien déroulée. Le lundi suivant, j’avais la confirmation de mon départ prochain pour La Paz, Bolivie, la capitale située à 3,700 mètres d’altitude. Pour vous donner une petite idée de ce que ça signifie, c’est l’équivalent du 2e point culminant des montagnes rocheuses canadiennes soit le Mont-Columbia à 3747 mètres!

Me voilà acceptée pour l’emploi de mes rêves dans le mauvais pays. J’étais bien ennuyée. Un beau dilemme tout de même. C’est sûr que ça fait toujours un petit velours sachant que plusieurs personnes avaient appliqué sur ce poste (parole de la recruteuse) et qu’on est choisie parmi tant de candidats. Au moment où j’ai eu la nouvelle, j’étais très contente et excitée puis tout de suite, j’ai commencé à penser à tout ce que cela impliquait. Un autre déménagement! Deux démissions d’emploi, vendre ma voiture, laisser ma famille et mes amis derrière, recommencer dans une autre ville. Tout d’un coup, la nouvelle ne semblait pas si bonne. J’essayais de me convaincre que c’était la bonne décision que de partir, pourtant, au plus profond de moi, je savais que ce n’était pas le cas. Je ne le sentais pas du tout. Mon instinct me disait non, tu n’as pas envie de repartir. J’ai même discuté avec ma propriétaire et elle ne voulait pas que je sous-loue mon appartement, mais plutôt que je cède mon bail. Un autre déménagement en vue. Parole d’un ami : « Start Packing! ». Je me disais : je ne crois pas avoir l’énergie de repartir à neuf. D’un autre côté, je me disais : quelle opportunité, les tâches de l’emploi sont vraiment stimulantes. Il faut comprendre que côté boulot, je me manque de stimulation. En premier lieu, je n’ai même plus de contrat. Je travaille toujours, mais je ne sais pas sous quelle condition? En théorie, je suis encore à temps partiel, c’est la raison principale que j’occupe deux emplois. Ce n’est pas très clair tout ça.

Après plusieurs jours de questionnements et de discussion avec des amis, je suis allée consulter une coach de carrière qui m’a éclairée. Le travail de réflexion était déjà entamé. J’ai beau avoir voyagé partout dans le monde, d’avoir vécu dans plusieurs pays et comme plusieurs m’ont dit : ce n’est que 12 mois après tout, ce n’est pas du tout ce que j’avais envie de faire. J’ai comme objectif de m’installer ici à Montréal. Après Victoriaville, je sais que je n’ai pas envie de vivre en région, même si c’est au Québec. Je ne ferme pas la porte à retourner vivre à l’étranger si jamais j’ai ma petite famille. Ce n’est pas la même chose, mais, en tant que célibataire, non, je ne repars plus. Contrairement à beaucoup de voyageurs, je n’ai jamais eu le rêve de vivre ailleurs qu’à Montréal et je n’ai jamais eu le désir de m’installer en Amérique latine. Ceux qui me connaissent savent que je ne peux pas vivre dans un pays tropical. Je suis une fille du Nord, j’aime l’hiver autant sinon plus que l’été.

Après la consultation avec la coach de carrière, j’ai su immédiatement ce que je devais faire. Le lendemain matin, j’ai envoyé un courriel à l’organisme pour les aviser que je ne partais plus en Bolivie. Par ailleurs, la coach m’a confirmé qu’avec mon CV, mon expérience de travail et ma formation, je pouvais très bien accéder au poste que je convoitais et que mes rêves étaient tout à fait réalisables ici! En fait, mon expérience de travail en Bolivie ne serait pas une addition à mon CV, mais plutôt une expérience enrichissante, et qu’au retour, je serais encore au même point.

Ma décision était avant tout parce que c’est ici que j’ai envie de m’installer. J’aime mon nouvel appartement et surtout être proche des miens. Je m’entraine régulièrement, je vais travailler avec mon nouveau vélo, j’adore pouvoir arrêter chez Sophie voir les enfants lorsque j’ai fini de m’entrainer. Je me disais que ce n’est pas vrai que je vais partir quand mon amie Josée était en congé. J’aime aussi pouvoir garder les enfants de mes nombreux cousins et surtout les côtoyer souvent. Je recommence ma saison de badminton en septembre, des cours à l’université en janvier. Bref, ce ne sont pas les projets qui manquent ici à Montréal. Ma chère Christine, tu gardes ton pied-à-terre à Montréal! Donc, voilà, la décision est prise, je continue de bâtir ma carrière ici à Montréal entourée de mes proches.

One Comment

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  1. Quelle belle nouvelle mon amie…!

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