The adventures of Miss Lopez

Déjà plus d’un mois que je vous ai écrit. Le temps file à la vitesse de l’éclair. Je suis toujours en amour, plus que jamais. Comme il me fait rire. Ce n’est jamais compliqué avec lui. Il est toujours de bonne humeur. J’essaie de ne pas penser à mon départ qui approche à grands pas. La Grèce et l’Espagne m’attendent. J’ai déjà prévu de voir quelques amis en chemin.

Donc, la dernière fois que je vous ai écrite, les filles venaient de partir. Entretemps, j’ai terminé ma session universitaire et mon amie sénégalaise Dieynaba est venue me rendre visite. Son arrivée était prévue un dimanche à 0 h 50. Mon copain toujours aussi prévenant m’a proposé de m’emmener à l’aéroport. À notre arrivée, je note que le vol a été retardé de deux heures. Bordel! Retour à la maison, je prends un taxi par la suite. J’avise le chauffeur de m’attendre quelques minutes, car je vois que les gens sortent de l’aéroport et j’assume que mon amie sera du lot. ERREUR! C’était sans compter les douaniers bulgares qui n’avaient probablement jamais vu une noire. Il ne la croyait pas qu’elle venait en tant que touriste. Elle était la seule détenue. Ils lui ont posé plusieurs questions du type : qu’est-ce que tu viens faire ici? Où habites-tu? Combien de temps seras-tu ici? Combien d’argent as-tu avec toi? Etc. Rien d’inhabituel, autre qu’il lui disait qu’elle avait besoin d’un visa parce que la Bulgarie ne fait pas partie de l’espace Schengen. Cela est vrai, mais la Bulgarie fait quand même partie de l’Union européenne et elle habite en France depuis 7 ans. De plus, elle arrivait de Barcelone et non du Sénégal. Elle a fini par leur dire que son amie l’attendait dehors. Ils ne semblaient pas la croire. Finalement, ils sont sortis et m’ont demandé ce que je faisais là puisqu’il était près de 3 h et que tout le monde était parti depuis longtemps. Je leur ai répondu que j’attendais mon amie NOIRE. Ils m’ont posé plein de questions : on s’était rencontré où? Depuis quand je la connaissais, si c’était vrai qu’elle venait rester chez moi, combien de jours allait-elle être en Bulgarie? Où elle allait retourner par la suite, etc. Après multiples questions, ils ont fini par la laisser rentrer non sans l’avoir cruiser en lui disant qu’il irait la voir à Lyon!!! Bon, c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de noirs en Bulgarie, mais quand même là, c’était un peu fort. Heureusement, le taxi m’a attendue parce qu’il ne restait plus personne à l’aéroport.

Qu’est-ce qu’on a fait pendant son séjour? Nous avons profité pour aller visiter Plovdiv, une magnifique ville, la 2^e en importance en Bulgarie. Katya, la copine de mon proprio Ivo est venue avec nous. Trois filles, trois nationalités différentes : Sénégalaise, Canadienne et Russe. Magnifique! Après qu’Ivo m’ait dit de faire attention en conduisant ?!?!? OK. Départ. Direction Plovdiv par l’autoroute. Quelques heures plus tard, nous voici arrivées. On a cherché l’auberge de jeunesse un peu puisqu’on ne connaissait pas la ville, mais sinon, ma copilote a bien fait son travail. Comme elle est Russe, elle n’a eu aucun problème avec le cyrillique. On a fait une visite gratuite de la ville. Vous pourrez voir les photos ci-dessous.

Au retour, on a prévu de passer par les montagnes du sud et profiter du paysage magnifique de ce pays qu’est la Bulgarie. On n’est pas déçu quoique maintenant, je comprends un peu mieux les recommandations de mon proprio. Premier arrêt le fort Assen, j’ai juste un mot SPLENDIDE. Vraiment, de toute beauté, je ne suis pas déçue, je crois que c’est mon endroit préféré. Deuxième arrêt, le restaurant qui m’avait été recommandé. Je réussis à me faire comprendre que je veux un plat pour manger sur place et un autre pour emporter (commande spéciale oblige). J’adore essayer de parler bulgare. C’est toujours divertissant. Par la suite, on décide d’aller vers le sud et d’essayer d’aller à la grotte. Les choses se corsent parce que la météo ne coopère pas, la neige et la glace se mêlent de la partie. C’est des routes montagneuses et très sinueuses. Un moment donné, je dis à Katya, je ne serais pas surprise si on est proche de la frontière grecque. Cinq minutes plus tard, nous voyons BORDER AREA. Comme Katya a besoin d’un visa, on décide de continuer notre route en Bulgarie. On arrive à une intersection et on voit sur le panneau Smolyan à droite et à a gauche?? Tous les chemins mènent à Rome à ce qu’il parait.

Nous embarquons même un monsieur qui fait de l’auto-stop. Pourquoi pas? Il nous conseille une meilleure route. On cherche encore la fameuse grotte qu’on finit par trouver. L’endroit est désert et en plus il pleut. Toute cette route pour réaliser que c’est fermé. Tant pis, nous rebroussons chemin, la nuit tombe. La conduite devient plus ardue, je ne vois absolument rien avec le brouillard et je ne peux conduire plus que 40 km heures avec ces routes pas éclairées. Un moment donné, on croise un camion à sens inverse. C’était irréel, car avec le brouillard et le camion qui avait une grande croix bleue illuminée, ça y est DIEU vient à nous. Qu’on a ri! La pauvre Dieynaba qui a envie de vomir, ce n’est pas un cadeau ces routes, vraiment. On vient finalement à une intersection qui nous indique qu’on doit virer à gauche, le seul hic, c’est qu’il n’y a pas de rue à gauche. Bienvenue en Bulgarie. J’arrête à un dépanneur pour demander le chemin. Un Bulgare me dit de le suivre. En tout cas, c’est ce que j’assume parce qu’il ne parlait pas anglais. On finit par arriver à Sofia à 21h. J’ai conduit pendant presque 12 heures sur des routes magnifiques, mais avec pas d’éclairage et avec beaucoup de roche qui s’était affaissée. Pas facile de conduire ici.