Song-Kul – Jour 3

La dernière journée à Song-Kul, nous l’avons passée dans un festival dont je ne me souviens plus du nom.

J’étais emballée au début, un peu moins par la suite, je trouvais ça long et les autres filles aimaient ça. Comme on était en groupe, je n’avais pas le choix d’attendre. Mon mauvais caractère est ressorti et j’ai fini par m’endormir par terre en attendant le départ. Heureusement, Valérie n’est pas du genre à chercher la chicane, elle m’a simplement ignorée et c’est probablement la meilleure chose à faire dans ce cas-là, sinon, ça risquait d’escalader pour rien.

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J’ai aussi souvenir que les toilettes étaient dégueulasses à ce festival. Tellement que je n’ai même pas osé sortir mon cellulaire de peur qu’il tombe dans le trou rempli de merde. J’ai aussi un monsieur qui m’a demandé d’où je venais et quand j’ai répondu du Canada et il m’a dit : je t’aime! Il fallait bien que j’aille jusqu’au Kirghizistan pour trouver l’amour.

Nous avons dit au revoir aux Slovènes et nous sommes reparties avec notre chauffeur. Eh oui, on avait un chauffeur privé à destination de Tach Rabat.

Pour ce trajet, nous n’avions pas d’autres choix étant donné que c’était moins touristique. On était en haut des vallées et nous descendions dans la brume. Le paysage était à couper le souffle et jamais une photo ne lui rendra justice. Et pour une raison inconnue, j’avais constamment envie d’aller faire pipi. Vous l’aurez bien compris qu’ils n’avaient pas de toilettes. J’étais constamment en train de faire signe au chauffeur d’arrêter pour que je puisse faire pipi. Je crois au début, j’essayais d’aller un peu plus loin de la voiture et de me cacher, à la fin, j’allais carrément derrière la voiture. Une chance qu’il n’avait pas d’autos qui nous suivaient. Je n’ai jamais autant pissé que cette fois-là. Je m’énervais moi-même. Je ne faisais que boire une gorgée et hop, j’avais envie. Vous me direz : ben arrête de boire. Facile non?

Disons que le trajet était beaucoup plus long qu’on le croyait entre trois et quatre heures. On a fini par arriver à Naryn, au centre du Kirghizistan. Considérée comme la ville la plus pauvre du pays, je n’avais pas de difficulté à le croire tellement c’était la désolation. Les bâtiments datant de l’époque soviétique étaient délabrés combinés à une journée pluvieuse, on était bien contente de ne pas rester là pour la nuit.

Notre chauffeur ne parlait pas anglais seulement russe et kyrgyz. Il s’arrête devant le dépanneur et nous dit : voda. Traduction : eau. On assume qu’il veut qu’on s’achète de l’eau et c’est ce qu’on fait, une petite bouteille chacune. Rien d’autre. On a continué notre chemin et une heure et demie plus tard, on est enfin arrivé à Tach Rabat, un caravansérail datant du XVe siècle. Qu’est-ce qu’un caravansérail? C’est un bâtiment qui accueillait les marchands et les pèlerins le long des routes et dans les villes.

On croyait que ça serait intéressant de voir ce lieu datant du XVe siècle et qui faisait partie de la fameuse route de soie. On avait prévu d’y rester trois jours et l’on nous avait mentionné qu’on serait dans un guesthouse.

Et voilà la vue qu’on a eu quand on est arrivé. Clairement, on n’avait pas la même définition d’hôtel! Les yourtes au loin était notre hébergement. Notre plus grand souci était le fait qu’on n’avait pas pris de douche depuis déjà trois jours et qu’on devait rester là un autre trois jours pour un total de six jours sans se laver!

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